La phytothérapie vétérinaire est une approche naturelle qui vise à traiter un large éventail de symptômes. Son utilisation est encadrée par la réglementation du médicament vétérinaire, notamment en matière de Limite Maximale de Résidu (LMR) dans les denrées alimentaires d'origine animale. Chaque substance végétale contenue dans un médicament vétérinaire destiné aux animaux producteurs de denrées doit être inscrite au tableau 1 du règlement (UE) n°37/2010 selon le règlement (CE) n°470/2009. L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a développé une méthodologie plus adaptée pour proposer des statuts LMR des substances végétales utilisées en phytothérapie vétérinaire. Elle vise à intégrer plus de nouvelles substances végétales dans la pratique de phytothérapie vétérinaire tout en assurant la sécurité du consommateur et ainsi renforcer, à long terme, la place du vétérinaire en élevage. Cependant, le manque de données toxicologiques robustes, la complexité de la composition des préparations et celle à estimer avec précision l'exposition des consommateurs aux résidus sont des freins au dépôt de dossier LMR pour les préparations à base de plantes. Dans ce travail, un dossier LMR pour la poudre d’ail a été élaboré. La présence sans restriction de la poudre d’ail dans le régime usuel de l’Homme a permis l’application facile de la méthodologie de l’Anses et la proposition d’inscription au tableau 1 de la poudre d’ail avec le statut « Aucune LMR requise ». Un questionnement autour de l’adaptabilité des DJA établies a été soulevé dans ce dossier, notamment lorsque l’exposition de l’Homme est déjà élevée dans son régime usuel.